
Le FC3R est allé à la rencontre des acteurs de la fête de la science pour découvrir les coulisses de leurs expériences, s’étonner des dernières innovations et partager l’enthousiasme des visiteurs, petits et grands ! Tour de France de ces initiatives.
L’utilisation de l’animal en sciences. Oui, mais pas n’importe comment ! (Village des sciences, Paris-Saclay)
A l’aide d’une piste de voiture et des éléments Playmobil®, Johanna Djian-Zaouche et Marie-Elise Schwartz (TEFOR Paris-Saclay) ont expliqué la règle des 3R et les étapes à franchir avant le démarrage d’un projet de recherche. Le public s’est montré très intéressé par le travail des zootechniciens, les diverses techniques d’enrichissement et de raffinement utilisées dans les animaleries (poissons, amphibiens et rongeurs) ainsi que par la réhabilitation des animaux de laboratoire. Le FC3R a pu participer aux visites scolaires et parler de ses missions.
La table d’anatomie virtuelle, un choix éthique dans le domaine de l’expérimentation animale (Centre de simulation All’Sims au CHU d’Angers, Laboratoire MITOVASC)
La formation par les méthodes de simulation est un standard incontournable de la santé humaine basé sur le principe « jamais la première fois sur un patient ». Cette pratique est de plus en plus appliquée dans le domaine des animaux de laboratoire.
A Angers, Jennifer Bourreau et ses collègues ont proposé un atelier autour de la table virtuelle 3D Anatomage®. Utilisée lors des enseignements d’anatomie humaine, la table dispose également d’un module animal. Cette fonctionnalité permet ainsi d’apprendre l’anatomie des animaux, l’histologie, et de s’entraîner virtuellement à la dissection, à la cathétérisation et à l’organisation des protocoles. Ce choix éthique contribue à réduire le nombre d’animaux utilisés en enseignement. Les participants à ces ateliers étaient principalement des étudiants du domaine scientifique.
Observer la formation du cœur sous un microscope ! (Village des sciences, Marseille)
Les équipes de recherche de Fabienne Lescroart et Stéphane Zaffran ont présenté leur modèle d’étude le « gastruloïde » modèle in vitro conçu à partir de cellules souches pour analyser les premières étapes du développement cardiaque.
A l’aide de posters, vidéos et cartes retraçant les différentes étapes du modèle, les enfants et les adultes devaient, lors d’ateliers, essayer de repérer les différentes étapes de développement de vrais gastruloïdes battants, au microscope. Les équipes de recherche ont pu observer une réelle curiosité pour le modèle et ses applications potentielles. De nombreux élèves des classes de 4e et de 3e, accueillis le vendredi sur le stand, ont exprimé l’envie de poursuivre cette expérience par un stage en laboratoire. Un bel exemple de développement de méthodes alternatives pour réduire l'utilisation des modèles animaux qui a séduit le grand public.
Explorer le monde des cellules grâce aux nouvelles technologies (Institut Curie, Paris)
Présentes dans la recherche française, les nouvelles technologies participant à remplacer les animaux sont souvent méconnues du grand public.
Cette année, l’Institut Curie a organisé un programme très complet composé de plusieurs ateliers sur les méthodes substitutives. Des mini-cerveaux dans des boîtes de Pétri, des modèles mathématiques pour étudier le cancer, de la réalité virtuelle, de la microfluidique et des vidéos ont servi à faire connaître ces nouvelles technologies, notamment les jumeaux numériques et les organoïdes. Le public a montré un grand intérêt aux applications concrètes des mini-cerveaux dans le domaine de la santé humaine comme la transplantation ou les accidents vasculaires cérébraux. Ce sont des questions auxquelles les chercheurs pourront répondre dans quelques années.